Evolution des campings français
Publié : 09 févr. 2003 11:03
Caravaniers,
Chaque année, nous retrouvons ici ou là nos terrains de camping qui, tombant dans les mains d'un réseau, label ou autre groupement, rejoignent le clan élitiste de « l'Hôtellerie de plein air ».
Caravanier plus ou moins de passage, butinant la France et ses terroirs, il se peut que l'on vous fasse sentir au seuil de ces nouveaux eldorados à touristes que votre présence trop incertaine n'est pas franchement désirée. Comme il est écrit en petit, en bas de la publicité : réservation obligatoire et conseillée.
Si toutefois le gérant consent à vous accueillir, vous noterez que le niveau de confort est poussé, impec, mais que les emplacements de camping sont nettement raréfiés et rabotés. D'ailleurs de superbes Bunkers en PVC, alignés comme les voitures sur un parking d'Hyper, ont allègrement remplacé les toiles multicolores des campeurs.
Quant aux caravaniers ou campeurs itinérants, ils sont priés d'aller voir ailleurs, ou de se serrer sur un no man's land infâme, là ou personne ne s'installerait.
C'est que le gérant préfère bichonner les clients « résidentiels » qui ont payé d'avance, et qui ne repartiront pas si le mauvais temps persiste.
Je le conçois, un caravanier qui attèle en sifflotant et qui souhaite bonne chance aux résidents blêmes et aigris, au petit matin pâle, ça fait désordre pour le commerce.
Pour les tarifs, pas de commentaires, les prix sont placardés sur un panneau 4 par 3 en douze langues et sept dialectes : vous étiez prévenus ! C'est que ça coûte un mobil-home , alors autant vous faire participer à l'amortissement des bungalows non loués..
Alors, déçu par les campings du 21ème siècle, mon bon Monsieur ? Pas vraiment. Pas toujours.
Certains d'entre eux restent incroyablement typiques, humains, chaleureux. Aux commandes, souvent des gérants ayant eux même été campeurs, voyageurs, aventuriers. Ou des gens du cru, agriculteurs, éleveurs, maraîchers.
Une envie de vous faire aimer leur coin perdu de paradis, le pays au cour, et l'accent qui vous donne envie de rester quelques heures, quelques jours de plus. Pour une bergerie au sommet que vous n'avez pas encore vue, ou le fromage d'à côté que vous n'avez pas encore goûté.
Pas toujours assez grand pour vous accueillir, mais toujours un coup de fil au collègue plus haut, pour voir si lui il aurait.
D'autres, plus classiques, terrains municipaux sans renommée, mais que l'on découvre au hasard, entre le stade et la rivière, calme, serein, à l'abri de la cité. Des terrains qui parfois feraient rougir de jalousie de prétendus « hôtels » de plein air.
Terrains municipaux, à la ferme, aires naturelles de camping, voilà les véritables promoteurs de la caravane, la vraie, celle que l'on tracte, tranquilles, sur une nationale dégagée, loin des péages surpeuplés.
Des terrains qu'il serait bon de faire connaître, entre campeurs, caravaniers. Des terrains qui devraient davantage se fédérer.
Sinon, un jour, il n'y aura plus pour camper que du bungalow à louer, et çà, c'est la mort de notre chère caravane assurée !
Bonnes vacances caravanesques à toutes et à tous.
Chaque année, nous retrouvons ici ou là nos terrains de camping qui, tombant dans les mains d'un réseau, label ou autre groupement, rejoignent le clan élitiste de « l'Hôtellerie de plein air ».
Caravanier plus ou moins de passage, butinant la France et ses terroirs, il se peut que l'on vous fasse sentir au seuil de ces nouveaux eldorados à touristes que votre présence trop incertaine n'est pas franchement désirée. Comme il est écrit en petit, en bas de la publicité : réservation obligatoire et conseillée.
Si toutefois le gérant consent à vous accueillir, vous noterez que le niveau de confort est poussé, impec, mais que les emplacements de camping sont nettement raréfiés et rabotés. D'ailleurs de superbes Bunkers en PVC, alignés comme les voitures sur un parking d'Hyper, ont allègrement remplacé les toiles multicolores des campeurs.
Quant aux caravaniers ou campeurs itinérants, ils sont priés d'aller voir ailleurs, ou de se serrer sur un no man's land infâme, là ou personne ne s'installerait.
C'est que le gérant préfère bichonner les clients « résidentiels » qui ont payé d'avance, et qui ne repartiront pas si le mauvais temps persiste.
Je le conçois, un caravanier qui attèle en sifflotant et qui souhaite bonne chance aux résidents blêmes et aigris, au petit matin pâle, ça fait désordre pour le commerce.
Pour les tarifs, pas de commentaires, les prix sont placardés sur un panneau 4 par 3 en douze langues et sept dialectes : vous étiez prévenus ! C'est que ça coûte un mobil-home , alors autant vous faire participer à l'amortissement des bungalows non loués..
Alors, déçu par les campings du 21ème siècle, mon bon Monsieur ? Pas vraiment. Pas toujours.
Certains d'entre eux restent incroyablement typiques, humains, chaleureux. Aux commandes, souvent des gérants ayant eux même été campeurs, voyageurs, aventuriers. Ou des gens du cru, agriculteurs, éleveurs, maraîchers.
Une envie de vous faire aimer leur coin perdu de paradis, le pays au cour, et l'accent qui vous donne envie de rester quelques heures, quelques jours de plus. Pour une bergerie au sommet que vous n'avez pas encore vue, ou le fromage d'à côté que vous n'avez pas encore goûté.
Pas toujours assez grand pour vous accueillir, mais toujours un coup de fil au collègue plus haut, pour voir si lui il aurait.
D'autres, plus classiques, terrains municipaux sans renommée, mais que l'on découvre au hasard, entre le stade et la rivière, calme, serein, à l'abri de la cité. Des terrains qui parfois feraient rougir de jalousie de prétendus « hôtels » de plein air.
Terrains municipaux, à la ferme, aires naturelles de camping, voilà les véritables promoteurs de la caravane, la vraie, celle que l'on tracte, tranquilles, sur une nationale dégagée, loin des péages surpeuplés.
Des terrains qu'il serait bon de faire connaître, entre campeurs, caravaniers. Des terrains qui devraient davantage se fédérer.
Sinon, un jour, il n'y aura plus pour camper que du bungalow à louer, et çà, c'est la mort de notre chère caravane assurée !
Bonnes vacances caravanesques à toutes et à tous.