Allez, je continue et j'ouvre un nouveau post au cas où l'autre se planterait !
Ce jour-là, nous passons à l'étape suivante : j'ai choisi le camping Pueblo Blanco près d'Olvera. De là, nous irons visiter Ronda et quelques villages blancs. Ce matin-là, il pleut, il fait froid, comme d'hab ! et le gps ne veut pas démarrer ! j'essaie, réessaie, il charge la moitié des cartes et s'obstine à ne pas aller plus loin. Tant pis, nous sommes dans l'auto, dans la descente vers Grenade. Je crois simplement que je l'ai mal éteint et que sa batterie s'est vidée, mais il ne veut plus ni redémarrer ni s'éteindre. La pointe de mon bic est trop grosse pour l'enfoncer dans le petit trou pour le rebooter et les cure-dents sont dans la caravane. Tant pis, nous roulerons au pifomètre ! c'est mon jour de chance...
D'après google, l'entrée du camping Pueblo Blanco n'est pas terrible et nous devrons être attentifs pour la trouver. Evidemment, on la repère trop tard, l'accès se trouve en épingle à cheveux et on s'enfile quelques km pour faire demi-tour mais là, surprise, ils sont occupés à faire une nouvelle rampe d'accès. La partie descendante est terminée mais pas les abords; à gauche, c'est une fosse et la partie droite se trouve à mon avis une trentaine de cm plus bas que la partie terminée. Cela me paraît excessivement étroit. Face à cette rampe descendante (la côte est raide), une espèce de bout de chemin en terre; et, devant nous, heureusement, la barrière entr'ouverte de l'entreprise voisine; nous irons y tourner la caravane. Je sors de ma poche mon petit mètre-ruban et m'aventure à mesurer : 230 cm, 240 à tout casser ! Je suis catégorique, nous ne monterons pas sur ce bazar, la caravane fait 230 et je n'ai pas envie d'aller l'abîmer. Deux camping caristes arrivent et sont aussi surpris que nous. L'un souhaite utiliser le petit bout de chemin en face de la rampe pour se mettre dans l'axe, ce qui ne serait pas possible pour nous et nous reprenons la route ! c'est le seul camping pour lequel je n'ai pas de solution de rechange ! du côté de Ronda, le terrain est fort accidenté et je ne me suis pas renseignée sur ce qu'on pourrait y trouver... Nous commençons à avoir faim, soif... et nous décidons de poursuivre jusqu'à l'étape suivante. Enfin des panneaux indiquent un endroit pour manger et pour prendre de l'essence. Ce n'est pas un grand parking, au contraire... une station, mitoyenne avec un bar où on sert à manger ! un chemin qui monte vers un funérarium... nous garons l'attelage devant l'entrée de ce chemin, ce n'est pas top mais il y a moyen de nous contourner par devant et par derrière et nous nous rendons au bar. La dame ne parle qu'espagnol ! et elle n'a pas de menu écrit... elle nous explique verbalement tout ce qu'elle peut nous servir, mais on n'y comprend que dal ! on ne peut que lui répondre ok ok ok ! finalement tout ce que je retiens de son baratin, c'est filetti, fritas, fritis, fritos ! vous l'avez compris, on n'a rien compris ! elle nous amènera un oeuf sur le plat, du filet de porc et de succulentes frites maison ! le gps est rebooté et refonctionne maintenant ! ouf, nous continuerons sur El Rocio ! En chemin nous croisons tout un cortège de carioles décorées, escorté par la police et à ce moment-là, nous pensons à une manifestation, peut-être des agriculteurs...
Camping La Aldea !
Nous sommes bien reçus dans ce camping, l'emplacement, les voisins sont agréables; le sanitaire est propre et confortable ! finalement, nous resterons 7 jours dans ce camping (= 6 nuits avec acsi) !
El Rocio nous apparaît comme un village de cow-boys ! il y a du désordre... nous apprendrons plus tard que les fêtes se sont terminées le jour de notre arrivée !
Je ne m'étendrai pas sur El Rocio et sa basilique, Veronica nous en a déjà bien parlé...
http://www.lacaravane.com/forums/viewto ... 46&t=26798
Nous irons visiter la plage de Matalascanas, on y trouve de superbes maisons...
Nous poursuivons notre excursion (en voiture cette fois)
Des serres à perte de vue... devinez ce qu'on y cultive ? des fraises, rien que des fraises !
Ici, on trouve le restaurant d'un monastère et je dis à Zhomme : il y a des moines qui mangent et eux, ils connaissent toujours les endroits où on mange bien !
Nous sommes à la Rabida, nous visterons les reproductions des caravelles de Christophe Colomb ! le pauvre s'il avait dû voyager avec des bateaux dans cet état, il ne serait sûrement pas allé bien loin !
Nous visiterons ce monastère :
Visite à Almonte, la petite ville à côté d'El Rocio; c'est jour de marché et c'est aussi l'époque des processions.
Il est midi, et elles semblent discuter de ce qu'il y aura au menu !
Notre voyage dans le sud de l'Espagne touche à sa fin, nous remonterons par Merida. Question camping, le Merida est un camping surprenant, nous avons hésité de reprendre la route; on s'est décidés à y rester lorsque l'on a vu les Néerlandais qui y étaient, avec leurs belles caravanes... et puis, finalement, on n'y était pas trop mal !
Ce qui est dommage, c'est qu'ils pourraient faire beaucoup mieux sans beaucoup changer... C'est l'heure de la sieste lorsque nous arrivons et un panneau indique qu'on peut entrer et s'installer. Vers 5 heures, une personne vient relever les numéros de plaque des nouveaux arrivants et puis on peut aller s'inscrire au bureau. Les accès sont étroits et les emplacements sont petits et nombreux sont ceux comme nous qui occupent deux emplacements, mais personne ne dira rien.
Nous irons visiter les ruines (la ville n'est vraiment pas fameuse)
C'est grandiose...
Nous reprenons la route en direction de Salamanque :
Je n'avais pas imaginé le relief de l'Espagne aussi accidenté !
Ici non plus, la neige n'est pas loin...
Ici, j'ai choisi le camping Régio, un peu au hasard... il est placé sur la route d'Avila et, si j'ai de la chance, nous aurons peut-être un bus qui nous emmènera visiter cette ville par la même occasion. Pas de bol, pour se rendre à Avila, il faut d'abord passer par le centre de Salamanque... Avila restera sur la liste des projets ! Mais le camping Régio ne nous décevra pas. Il y a de l'espace, beaucoup d'espace. Il fait partie d'un centre de vacances avec un hôtel et il y a au moins un restaurant, une cafétéria... le personnel y est très aimable et le bus pour Salamanque vient nous chercher sur le parking à l'intérieur même du complexe. Les emplacements sont de bonne taille, et l'atmosphère entre campeurs y est très bonne. Nous rencontrerons un anglais qui nous raconte qu'il a neigé à Milan : son frère y habite ! Juste le sanitaire, propre mais un peu spécial... des douches gigantesques mais rien pour mettre ses affaires à l'abri ! Salamanque est une ville splendide...
Les halles.
Et toujours ces pattes de cochon qui me narguent !
Dans chaque magasin, on trouve des grenouilles, sous toutes leurs formes, ou presque : des peluches, des porte-clés... Une vendeuse interrogée m'explique qu'il y a une grenouille sur le mur de l'université; elle porte bonheur à ceux qui la trouvent... alors, essayez vous aussi de la trouver !
Trouvé ?? alors, on continue...
Comme d'habitude, nous visitons la cathédrale :
Je n'ai pas résisté à la tentation d'acheter des pattes de cochon pour les enfants... elles se trouvent toutes les 3 (que c'est lourd tout ça, je n'imaginais pas) dans le cabinet de toilette. Maintenant, faut rentrer à la maison.
Nous prenons congé de nos voisines de la caravane et nous nous dirigeons à présent vers Burgos, dernière étape espagnole de notre périple !
Brrr quel froid ! le chef de camp qui parle impeccablement le français m'explique : Burgos, c'est l'Espagne, mais ce n'est pas l'Espagne : ici il fait toujours plus froid qu'en Espagne, nous sommes à presque 900 mètres d'altitude; mais pour le moment, il fait plus froid que normalement !
Le camping est bon pour une étape, mais pas plus... le sanitaire, bien qu'impeccablement propre n'invite pas à ce qu'on s'y éternise; les emplacements sont mal dessinés...
mais bon...
La ville est parsemée de statues qui retracent la vie des gens. Ils n'ont pas eu toujours facile, les espagnols... Ils n'ont pas eu souvent facile...
De nouveau, une cathédrale :
Trop grande pour être prise en photo !
Retour sur le territoire français. Nous remonterons par Casteljaloux, Aubigny sur Nère (il me semble qu'il y a eu une rencontre là-bas et que je n'ai entendu que des éloges...), Chalon en Champagne où je relaverai la caravane avant de la remiser dans son petit trou près de chez nous !
Mais voilà, il m'arrive une chose, le genre de chose qui n'arrive qu'à moi... dans mon guide ne se trouve pas l'adresse du camping d'Aubigny. Mon gps ne le connaît pas non plus mais je trouve "route du camping" ! et je me dis qu'il ne doit pas y avoir 50 campings dans cette ville. Je lui indique donc cette adresse. Après nous avoir fait traversé la ville, il nous emmène sur la D7, une rue de campagne de plus en plus étroite et nous dit "vous êtes à destination" alors que l'on se trouve devant une aire de campings cars ! Bon, tant pis, on continue sur cette route... espérons qu'elle ne se terminera pas dans un champ... on ira du côté de St Fargeau !
Mais mais... zhomme et moi on n'arrive pas à se mettre d'accord sur un camping ! il ne veut pas aller à St Fargeau, je n'ai pas envie d'aller aux Joumiers, il ne veut pas retourner à Toucy et les kilomètres défilent et nous n'avons toujours pas de camping ! Je lui propose d'aller à Auxerre, j'irai au bureau et il restera dans l'auto, peut-être qu'ils accepteront de nous prendre (la caravane fait 7 mètres avec le timon et ils prennent les caravanes jusque 5 mètres...) mais il ne veut pas risquer. Tant pis, nous irons (je croise les doigts) à la ferme, à Eaux Puyseaux ! C'est une ferme qui ouvre toute l'année, ils annoncent un sanitaire chauffé... et là, surprise :
La grosse Desirée 2 est toute perdue sur son emplacement !
Le sanitaire :
Le nouveau coin cuisine que le propriétaire aménage et le salon/coin TV/bibliothèque :
http://www.les-hauts-frenes.com/accueil ... page100000
Ce sont des agriculteurs (grandes cultures) qui exploitent ce petit bijou. Ils proposent également des chambres d'hôtes. Ce sera notre meilleur camping !
Nous n'irons finalement pas à Chalon... tant mieux pour mes pattes de cochon !
De retour à la maison, je me mets à rêver de ce voyage, de la gentillesse des espagnols croisés sur ma route, toujours prêts à aider, à renseigner... des gens toujours habillés élégamment, toujours discrets aussi...
Mais, quel peuple de grands rêveurs (du moins c'est moi qui le pense) : pourquoi donc ont-ils construit tant d'autoroutes, des autoroutes toutes vides qui nous semblent réservées ! des bâtiments, des maisons inoccupés, beaucoup beaucoup trop pour que l'on puisse les occuper, pour des touristes ?? des campings souvent occupés au tiers de leur capacité, des campings au bout desquels nous ne sommes même pas allés nous promener ??
Mais pour qui donc ont-ils construit tout ça ??? et, de fil en aiguille, voilà que je me demande d'où vient notre expression "construire des châteaux en Espagne" ??
Quoi qu'il en soit, en Espagne, nous essaierons d'y retourner...
pour cette visite ! 
