bonjour mes gins m'eu r'v'là ichi pou tiz'ôtres
Publié : 21 sept. 2006 13:09
hé oui les amis de France et eud'Navarre.. le ch'ti, ch'est simpe pis compliqué à la fois.
la plus grande difficulté est de le transcrire car cette langue régionale (qui n'est pas reconnue par l'état français comme telle contrairement au Breton ou Alsacien, ou Catalan,etc,.. mais reconnu comme langue régionale par l'Unesco- allez comprind qutt'cosse à cha!) n'a qu'un ortographe phonétique je dirais..
donc difficile de transcrire les ch' les tch' et les ouéilles, les qu't'vla,...etc etc.
Le chtimi, est dérivé du picard (nord de france/picardie) lui même descendant de l'ancien français.
Ce parler Picard est sous diverses formes parlé jusqu'en Belgique francophone (donc Picardophone, nan?) avec au fil des temps des dérivations ou adaptations dues à une transmission orale au fil des générations...et la création d'un vocabulaire spécifique aux corporations diverses et variées: car din ch'Nord y'avot pas euq'des corons min tiot biloute!-
ainsi chez moi en Artois et dans le bassin minier on dit 'quère pour tomber (de choir en français passé de mode) et ailleurs on dira th'chière- donc si euq't'a keu ché euq't'a chu du verbe choir, min camoratte!
donc quère su'l' daine ("ker sule-dène) ch'est: tomber sur son postérieur.
je continues? in n'y va: mi j'teu'l' dis qu'in va y arriver tertousse insanne.
Aussi, face à cette attaque en règle de la Belle langue françâise (que j'adore aussi) le chtimi, ou picard a été qualifié de patois et cloué au pilori. Parler patois était signe de peu d'instruction, de peu d'intelligence et de manières grossières. Oui, parler ch'ti à l'école était comme prononcer une succession de gros mots.
Mais mon Grand Père n'a jamais abdiqué et son accent, ses formules à l'emporte pièce ses dictons, ses compliments aussi étaient des perles de chti, jolies, savoureuses, venu de la terre, il avait des heures de souvenirs racontées en chti et rien que de délirer ici sur ce sujet me file la chair de poule.
alors mon père le parlait aussi, tout en exigeant de bonnes notes en français, dictée, grammaire. Il fallait être biligue Franco-ch'ti, en qqsorte.
aujourdhui,
il y a des associations, des théâtres amateurs, des publications locales notamment inspirées par notre poète contemporain Guy Dubois. Des historiens travaillent maintenant sur le picard, le ch'ti.. à larecherche des trésors perdus.. mais bon. j'arrête promis.
in n'étot pas là tertous pour nous parlaches eud'su-chés caravanes, mes gins?
pis v'là qu'in s'met à busier sur tout cha...
Allez hue, à Dé!
la plus grande difficulté est de le transcrire car cette langue régionale (qui n'est pas reconnue par l'état français comme telle contrairement au Breton ou Alsacien, ou Catalan,etc,.. mais reconnu comme langue régionale par l'Unesco- allez comprind qutt'cosse à cha!) n'a qu'un ortographe phonétique je dirais..
donc difficile de transcrire les ch' les tch' et les ouéilles, les qu't'vla,...etc etc.
Le chtimi, est dérivé du picard (nord de france/picardie) lui même descendant de l'ancien français.
Ce parler Picard est sous diverses formes parlé jusqu'en Belgique francophone (donc Picardophone, nan?) avec au fil des temps des dérivations ou adaptations dues à une transmission orale au fil des générations...et la création d'un vocabulaire spécifique aux corporations diverses et variées: car din ch'Nord y'avot pas euq'des corons min tiot biloute!-
ainsi chez moi en Artois et dans le bassin minier on dit 'quère pour tomber (de choir en français passé de mode) et ailleurs on dira th'chière- donc si euq't'a keu ché euq't'a chu du verbe choir, min camoratte!
donc quère su'l' daine ("ker sule-dène) ch'est: tomber sur son postérieur.
je continues? in n'y va: mi j'teu'l' dis qu'in va y arriver tertousse insanne.
Aussi, face à cette attaque en règle de la Belle langue françâise (que j'adore aussi) le chtimi, ou picard a été qualifié de patois et cloué au pilori. Parler patois était signe de peu d'instruction, de peu d'intelligence et de manières grossières. Oui, parler ch'ti à l'école était comme prononcer une succession de gros mots.
Mais mon Grand Père n'a jamais abdiqué et son accent, ses formules à l'emporte pièce ses dictons, ses compliments aussi étaient des perles de chti, jolies, savoureuses, venu de la terre, il avait des heures de souvenirs racontées en chti et rien que de délirer ici sur ce sujet me file la chair de poule.
alors mon père le parlait aussi, tout en exigeant de bonnes notes en français, dictée, grammaire. Il fallait être biligue Franco-ch'ti, en qqsorte.
aujourdhui,
il y a des associations, des théâtres amateurs, des publications locales notamment inspirées par notre poète contemporain Guy Dubois. Des historiens travaillent maintenant sur le picard, le ch'ti.. à larecherche des trésors perdus.. mais bon. j'arrête promis.
in n'étot pas là tertous pour nous parlaches eud'su-chés caravanes, mes gins?
pis v'là qu'in s'met à busier sur tout cha...
Allez hue, à Dé!