Bonjour,
Il est vrai que la baisse de la TVA et ses sois disant répercution est un vrai fiasco. Pour vous faire une idée sur la réalité je me permet de vous transcrire un texte extrait du site : "levraidebat.com"
"La baisse de la TVA dans la restauration, appliquée depuis le 1er juillet, a remis sur le devant de la scène la TVA, un impôt dont curieusement on parle très rarement.
Il y a pourtant beaucoup à dire sur la TVA.
D'une part, parce qu'il s'agit, et de loin, de la première source de recettes pour l'Etat, environ 140 milliards d'euros par an, quand l'impôt sur le revenu ou l'impôt sur les sociétés ne rapportent que 60 milliards chacun.
Ensuite, la TVA est un impôt par essence très injuste, parce qu'il touche dans les mêmes proportions toutes les catégories sociales de la population. Aucune progressivité dans la TVA. Du chômeur au rentier, tout le monde paie le taux normal, soit 19,6%. L'impôt est même plus dur pour les classes populaires, parce qu'il a été démontré qu'elles consomment souvent l'intégralité de leurs revenus, n'ayant pas la possibilité d'épargner. Dès lors, la totalité de leurs revenus est soumise à la TVA.
Enfin, et cette information est souvent totalement méconnue, les taux de TVA sont au sein de l'Union européenne les plus élevés du monde, pour la simple raison que l'Europe de Bruxelles interdit aux Etats membres d'appliquer des taux normaux de TVA inférieurs à 15%. Et oui, comme souvent, il y a ici aussi Europe sous roche. A titre de comparaison, le taux de TVA au Canada est de 12%, il tombe à 10% en Australie, à 7,6% en Suisse et même à 5% au Japon.
Le débat sur le pouvoir d'achat et la justice sociale devrait s'intéresser davantage à cette situation. Si un chantier fiscal doit être ouvert, c'est bien celui de la TVA, dont on devrait exiger une baisse sensible du taux normal. Dans un premier temps, Union européenne oblige, il serait sain de le porter à 15%, avant de descendre aux alentours de 10% une fois l'étau européen desserré.
L'impact positif en termes de pouvoir d'achat et de justice sociale serait assuré par l'obligation faite aux commerçants et prestataires de services de répercuter dans leurs prix la majeure partie de la baisse du taux de TVA, avec contrôles et sanctions à la clé en cas de non-respect de cette régle. Il n'y a pas d'autres moyens d'éviter la réitération du fiasco de la TVA dans la restauration, qui n'a selon l'INSEE entraîné qu'une baisse marginale des prix (1,3%).
Certains nous répondront qu'une telle réforme n'est pas possible, parce qu'elle serait trop coûteuse pour les finances publiques. Nous ne le pensons pas.
Ce raisonnement en effet se fonde sur des hypothèses de consommation et d'investissement statiques, alors qu'une baisse sensible des prix aurait, outre un effet psychologique décisif, un impact positif sur ces deux composantes essentielles de l'activité, à l'origine d'un surplus de recettes fiscales.
Il faut également garder à l'esprit que la plupart des pays du monde ont des taux de TVA bien inférieurs aux nôtres, et qu'ils parviennent cependant à assurer l'équilibre de leur budget. Il faut donc se garder de toute attitude conservatrice, qui cache souvent le désir de ne pas ouvrir le débat fiscal. Il y a en effet beaucoup à dire au sujet de notre fiscalité, devenue inefficace et très injuste. Mais cela nous ménerait vers d'autres débats que nous prendrons le temps d'ouvrir plus tard.
La question de la TVA nous montre en tout cas, une nouvelle fois, que les partis européistes, UMP PS et Modem essentiellement, sont condamnés à l'impuissance s'ils n'acceptent pas de remettre en cause leurs vaches sacrées, à commencer par la plus éminente de toutes, l'Union européenne".
J'espère ne pas avoir trop politisé le débat; enfin tant que l'on pourra rouler en caravane....