Cela se passe le 12 juillet 98... (la date vous dit quelque chose?)
Une fois de plus on bourlingue en Suisse. bon, pour nous alsaciens c'est à côté;
Après une descente assez raide sur un "sentier amélioré" qui comportait de nombreux passages avec des barres métaliques dans la route (pour que les vaches n'y passent pas ) le train roulant de la caravane m'inquiète un peu : il y a un "drôle" de bruit...
Nous roulons très lentement en direction de Schwiz (la ville qui a donné son nom à la Suisse) en cherchant à nous arrêter des que possible lorsque soudain...BOUM ! ON PERD UNE ROUE de la caravane !!côté route en plus. Panique, je freine à mort pour immobiliser l'attelage, c'est bon ça s'arrête! Warnings et on sort constater les dégats. En fait la roue s'est dévissée et, par chance s'est enfoncée dans le plancher de la "titine" juste derrière le frigo (la réparation fut prise en charge par l'assurance et ne présentera pas de difficultés particulières) Le pneu, ainsi coincé a "rapé" sur le goudron nous aidant cependant à freiner tout en évitant à la caravane de basculer. Coup de chance, ma femme retrouve les QUATRE écrous intacts :ILs ont été propulsés dans un pré juste en face! Ils sont brûlants. Cric, roue de secours ( ça sert !!) et des Suisses sympas régulent le trafic pendant qu'on change la roue. Attention, un cric de voiture n'est pas assez puissant pour soulever une caravane , mais on a toujours été trés bien équipés !
Secoués par tant d'émotions on décide de ne rentrer sur Mulhouse que le lendemain et de camper sur place le temps de reprendre nos esprits. Donc au bord du lac des quatre cantons dans un décor sublime sur la minuscule télé potable, on regarde la finale France Bresil . Au premier but de Zidane, on pousse des hurlements de joie et...un silence assourdissant nous répond: on est les seuls français du camping et visiblement les hollandais qui nous entourent sont pour le Bresil !
Une victoire qu'on ne peut pas fêter, partager avec personne c'est vraiment horrible , alors à la fin du match on a tous pris un bain de minuit à poil dans le lac (glacé, mais ça calme bien!)
le lendemain matin , un allemand est venu s'installer à l'emplacement à côté.
Lorqu'il a vu qu'on était français , il est venu toquer à la porte de la caravane pour nous demander si on avait vu le match... "Un peu mon n'veu!" Il nous est tombé dans les bras nous couvrant de félicityations: La France était son équipe favorite! De plus il avait vu le match dans sa caravane sur une aire d'arrêt le long de la frontière française et il avait entendu tout le "ramdam' après la victoire : concerts de klaxons, sirènes qui hurlent, clochent qui sonnent, il en était encore tout retourné !
Ainsi donc , sur un camping suisse, entouré d'hollandais un allemand félicitait un français !! Finalement, ce fut un beau souvenir!
PS Pour la finale de cette année on a bien fait gaffe de rester en France, mais ... PUTAIN DE MATERAZZI
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